Le héron, toujours
lui, encore lui…
La Fontaine dans ses
fables abondamment l’utilisa et en fit grand cas,
Du poète, avec mon
petit talent, je marche modestement dans les glorieux pas
Avec votre
autorisation qu’il me soit permis de n’en rougir point.
Le héron cendré, authentique râleur, observait une
paisible troupe de cigognes
et comparait aux siennes leurs physiques conditions.
Et de ne cesser de geindre, se plaindre sur son sort
et se lamenter.
« Non mais ! De leur plumage, admirez ce
blanc immaculé.
Voyez ces grandes ailes parées du plus profond noir.
De leur bec, de leurs pattes, constatez l’éclatant
rouge !
Et maintenant je vous prie, examinez moi,
objectivement, attentivement.
Inutile de s’extasier, nulle une touche de fantaisie,
gris uniformément.
Le Grand Fabricateur n’aura guère fait preuve
d’imagination
La grosse fatigue en fin d’une semaine chargée ?
Le jour où il s’est décidé à boucler son colossal
chantier
n’avait-il donc plus de teintes flamboyantes sur sa
divine palette ?
Parce que j’étais selon ses vœux destiné à fréquenter
les eaux
devait-Il absolument me faire si terne ? »
*** fin ***