2019-03-18
2019-03-11
T829 - C'est ainsi qu'Adam trouva femme.
Si vous aviez
pu voir… Si vous aviez pu voir…
… Voir comme il
se languissait dans son Paradis
sans compagne,
sans compagnon, sans compagnie !
Dans les jardins de l’Eden, notre
père Adam tournait en rond.
Indéniablement quelque chose
clochait, quelqu’un manquait.
Allez savoir : une ou un,
mais quoi, mais qui, cela il l’ignorait.
Comment l’aurait-il su, lui,
premier homme, novice en tout domaine.
Au coin du bois, il fut un jour
brusquement surpris.
L’âge venu, une taraudante sève
en lui montait.
Qu’était-ce donc que ce membre
qui grossissait ?
Que faire, avec qui, avec quoi,
un, une, avec lui ?
Faute de Maman, il n’avait pas
reçu d’éducation sexuelle
et son suprême géniteur avait
négligé sur le sujet l’essentiel…
A ses lamentations et longs
sanglots
répondit un lointain écho venu de
très haut :
« Que veux-tu ? Juste
une aventure ou une liaison qui dure ?
- Je veux une femme pour tenir le
ménage, docile et bonne au lit.
Une bien vigoureuse, courageuse,
pas le genre tire-au-flanc. *
Y a-t-il parmi vous un dieu avisé
qui saura me sortir de l’embarras. »
Pendant son profond sommeil dans
le Jardin des Merveilles,
lestement, au couteau, un dépêché
céleste lui ouvrit le flanc.
C’est ainsi que d’un morceau
divinement prélevé naquit Ève.
DR
A son réveil, considérant la sanguinolente côtelette,
Adam s’écria :
« Mazette, cela n’a ni queue ni tête !
Un os court ? Au
secours ! Il y a loin de l’Eve à l’Adam…
Dites-moi comment m’y prendre
pour l’entreprendre ?
- Attends un peu, fais preuve de
patience,
Avant de t’attaquer au plat de
résistance,
laisse quelque temps la viande
reposer.
Cela n’en sera que meilleur au
moment de consommer. »
*** fin ***
* Il ne croyait pas si bien dire !
Libellés : textes/photos
Adam,
Adam et Ève,
texte de fantaisie
2019-03-09
T827 - Une affaire de fer pas très claire ?
Il était une
fois un cheval fortement contrarié
d’avoir
inopinément déferré.
Ciel, quel
grand malheur !
L’ongulé à
sabot unique* se montrait chagrin.
Un fer en
moins, dans son métier, tu n’es plus bon à rien,
juste à pointer
chez les chômeurs du coin.
Redoutant la
réforme, d’avoir à dire adieu aux picotins et labours,
il
priait : « Quelle
âme pieuse m’apportera un providentiel concours ? -
Rien à attendre
de Léo Ferré, de ce monde n’étant plus,
tout comme
Gaston Deferre, l’un et l’autre, du domaine terrestre exclus.
- Ciel, je t’en
supplie, vole à mon secours.
N’y aurait-il
vraiment aucun recours ? »
Qui lui
répondit :
« Rends-toi
clopin-clopant à Clermont Ferrand,
Ou à Vichy,
pour tenter de rencontrer le Maréchal ? »
Trop loin, pour
le premier,
trop tard, pour
le second. Inutile de l’envisager.
Malheur, grand
malheur
pour la brave
bête de labour et de labeur.
Découvrant par
hasard l’égaré fer, un promeneur s’écria :
« Il se
dit que cela porte bonheur !
Merci,
Seigneur. »
s’en empara, l’empocha, puis tranquillement
s’éloigna.
Le malheur des
uns fait le bonheur des autres, énonce-t-on doctement.
Il suffit aux
autres d’être providentiellement au bon endroit au bon moment.
Quant aux uns,
qu’ils consentent à se résigner dignement
en attendant un
plus favorable événement,
tout en
conservant un fair play séant.
Patience et
longueur de temps...
* C’est du cheval qu’il s’agit.
*** fin ***
2019-03-01
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