L’expression est
vérifiée : « On peut toujours rêver ! »
Ce crabe avait été
imprévoyant, s’imaginant en sécurité,
Pour s’être sous un
gros rocher soigneusement planqué
Mais le goéland
l’avait repéré, vers les hauteurs emporté.
Heureux, se croyant en
bonne compagnie, de s’envoyer l’air,
L’hôte des eaux de mer
entonna une chansonnette légère :
« Il s’envole, il vole, je vole, et bientôt, sûr,
on convole.
Assurément, alléluia, je suis l’élue, la fraîche
future épousée !
Comme dirait Affreuloulou, qui donne dans le flou,
c’est fou, fou, flou... »
Le crabe à la vue
basse, en prenant de la hauteur avait des visions
Et se berçait
d’illusions alors qu’il filait vers de cruelles désillusions.
Les histoires d’amour
finissent mal, en général, proclame la chanson.
L’oiseau de mer
n’était qu’un vil souteneur qui le lâcha pour son malheur
Pour qu’en bas il se
fracasse et qu’en éclats vole sa carapace
Et égoïstement, tel
Onan, faire de triste manière oeuvre de chair.
Si le crabe avait
espéré une éclatante nuit de noces
Il n’épousa que la
roche.
Moralité.
Suivez le conseil d’un
sage chat :
Vous envisagez un jour
de vous envoyer en l’air ?
Alors,
avant toute chose, apprenez à retomber correctement sur vos pieds.
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