2017-09-04

T762 - De fins limiers.


Trois cadors.
D’abord Médor, ensuite Azor et encore Idor.
Trois épagneuls à l’arrière d’une camionnette,
intrigués, qui s’interrogent, s’inquiètent.




Du véhicule Marcel est descendu
Ni une, ni deux, ni vu ni connu, promptement il a disparu.

L’adage est vérifié : un seul être vous manque et tout est dépeuplé.
Les chiens, anxieux, se sentaient abandonnés.

« Mais où donc est-il encore parti ? »

L’un avance : « Sûr qu’il s’envoye son Pernod au bistrot ! »
L’autre y va de sa version : « Ou le coco monte à l’assaut de la butte à Mado. »
Le troisième : « A cette heure, il n’est pas question de foie et de fesse,
avec le curé, le bedeau et les bigots, je pense qu’il entretient sa foi à la messe. »

Plus tard
pour en terminer avec cette histoire,
quand revint le maître…


Les trois coups frappés, on vit Marcel d’un revers de main s’essuyer le menton
Remettre prestement son pan de chemise dans le pantalon
Glisser missel en poche de veston,
tel l’ouvrier à la chaîne qui, tâches accomplies,
laisse place proprette et nette en rangeant soigneusement ses outils.

En peu de temps, avec son expérience et une bonne organisation,
Il avait donné successivement à toutes les parties entière satisfaction.

Dans leurs hypothèses les bons toutous s’étaient arrêtés au bout de leur nez.
Pour l’exacte vérité, façon puzzle, il suffisait d’assembler les pièces éparpillées.

*** fin ***

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