2016-02-08

T697 - Tigran allant paissant.



« C’était un Espagnol de l’armée en déroute

Qui se traînait sanglant sur le bord de la route

Râlant, brisé, livide

Et mort plus qu’à moitié... »

 

Lisant cet extrait de texte fameux, Tigran le puissant taureau

- féru de littérature, on peut s’en étonner -

était secoué de rire, les larmes au bord des yeux.

Quelle histoire, mes aïeux !

 

« Mon cher Totor, ton général de père, paix à ses cendres, a eu tort.

Moi, je n’aurais pas accordé un coup de gnôle à un membre, si vaillant fut-il,

De ce peuple sanguinaire amateur de corridas aux sacrifices publics tragiques.

 



Fi des toréadors, picadors, matadors et consorts,

Fi des castagnettes, des Espagnolettes jubilant derrière leurs voilettes.

Qu’on me balance tout cela en tas au plus profond des oubliettes !

Ici, loin de l’Espagne et de l’arène, je suis le roi.

 

Aux langoureuses sollicitations de la femelle, Tigran-l’Ardent répond avec zèle.

On veut de l’amour ?

Même si je suis un peu lourd, au petit trot, j’accours !

L’acte accompli, mission remplie, je poursuis ma route,

Pour recharger les accus, parer à une déroute dont je doute,

Dans mes futures amoureuses joutes,

Inlassablement, je broute, je broute...

La vie est belle. Je pais en paix

Paisiblement, paissons avec passion. »

 

Que le tout puissant Monsieur Rentre-Dedans profite du présent

La gloire qu’il tire présentement des prouesses de ses parties génitoires

Hélas ! ne lui épargnera pas, tôt ou tard, l’abattoir.
 

... mais cela est une autre histoire à ne pas faire lire aux petits enfants !

 
*** fin ***

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