« C’était
un Espagnol de l’armée en déroute
Qui
se traînait sanglant sur le bord de la route
Râlant,
brisé, livide
Et
mort plus qu’à moitié... »
Lisant cet extrait de
texte fameux, Tigran le puissant taureau
- féru de littérature, on peut s’en étonner -
était secoué de rire,
les larmes au bord des yeux.
Quelle histoire, mes
aïeux !
« Mon cher Totor, ton général de père, paix à ses
cendres, a eu tort.
Moi, je n’aurais pas accordé un coup de gnôle à un
membre, si vaillant fut-il,
De ce peuple sanguinaire amateur de corridas aux
sacrifices publics tragiques.
Fi des toréadors, picadors, matadors et consorts,
Fi des castagnettes, des Espagnolettes jubilant
derrière leurs voilettes.
Qu’on me balance tout cela en tas au plus profond des
oubliettes !
Ici, loin de l’Espagne et de l’arène, je suis le roi.
Aux langoureuses
sollicitations de la femelle, Tigran-l’Ardent répond avec zèle.
On veut de
l’amour ?
Même si je suis un peu
lourd, au petit trot, j’accours !
L’acte accompli,
mission remplie, je poursuis ma route,
Pour recharger les
accus, parer à une déroute dont je doute,
Dans mes futures amoureuses
joutes,
Inlassablement, je
broute, je broute...
La vie est belle. Je
pais en paix
Paisiblement, paissons
avec passion. »
Que le tout puissant Monsieur Rentre-Dedans profite du
présent
La gloire qu’il tire présentement des prouesses de ses
parties génitoires
Hélas ! ne lui épargnera pas, tôt ou tard,
l’abattoir.
... mais cela est une
autre histoire à ne pas faire lire aux petits enfants !
*** fin ***
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