Elle aurait pu
se prénommer Irène
La sirène
Irène, Irène sirène, ah ! ah ! ah !
Fort
heureusement au ridicule elle échappa
Morgane, c’est
ainsi que sa maman l’appela.
Ouf !
La belle
créature s’ennuyait ferme dans les bas-fonds
Avec pour
compagnie les sardines et les thons
Avertie et
avisée, prudemment elle évitait celle des maquereaux
Qui ont la
fâcheuse réputation de naviguer entre deux eaux.
Remontant un
jour en surface, elle vit passer un bateau
Du bout des
doigts, 1,2,3,4,5,6,7,8,9… à la coque elle frappa
Intrigué, un
beau marinier par le hublot, un œil curieux jeta.
« Holà !
Qu’est-ce là ? Qui va là ?
- Matelot,
par ce hublot, mate l’eau
Admire mes
appas, mate l’eau matelot !
Morgane,
la belle sirène, c’est moi.
si tu le veux,
je suis toute à toi.
- Troublante
créature, d’une étonnante constitution,
moitié viande
moitié poisson
Je ne saurais
répondre à ton aimable proposition
et envisager
sereinement l’acte de chair
très chère.
Avec mon
respect et mes regrets, tendre Morgane :
Je dois
t’avouer que suis vegan. »
La prêtresse de
l’Amour dut se faire une raison
Et mettre un
bémol à sa passion.
La sirène ne
sait nager à contre-courant.
*** fin ***
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