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L’abbé, la grenouille et le corbeau.
« Je
crois ! » affirma l’abbé, mains jointes,
yeux
levés vers le ciel où loge son dieu, père éternel,
quelque
part, on ne sait précisément où,
il y
a tellement de place dans l’espace,
L’homme
en noir psalmodiait tel le coucou :
« Oui,
oui, qu’Il soit béni, je crois, je crois » (etc.)
L’écoutant,
railleuse et dubitative, une grenouille l’interrogea :
« En
quoi, grands dieux, en qui tu crois ?
Coa
coa ! » (etc.)
Un
corvidé à gros bec, lui aussi de noir vêtu,
un
freux assez affreux, le créateur l’avait fabriqué ainsi,
doctement,
souvent le veut le port de l’austère habit noir,
s’adressa
au païen de batracien :
« Quoi !
il l’a dit et redit, tout comme moi, il croit.
Croa
croa ! » (etc.)
C’est
alors que, miracle, spontanément, une deux trois,
Ils
entonnèrent l’hymne à la foi et à la joie.
« Crois,
coa, croa » (etc.)
… ce
qui n’entraînera pas automatiquement un passage à l’Olympia.
*** fin ***
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