Pied à
terre !
DR
La pente
n’était pas si rude qu’elle justifiât le renoncement, même si l’exercice
pouvait s’avérer ardu de pédaler sur une allée empierrée,
A moins que
pratiquer l’activité cycliste fut en ces lieux tout bonnement interdite. Tout
peut être envisagé.
Qu’importe, à
pied, donc, elle avait choisi d’aller,
préférant
pousser la machine
plutôt que
forcer son talent et malmener ses tendons.
Surprise d’être
découverte en état de faiblesse alors qu’elle pensait l’allée désertée,
elle m’adressa
un sourire contrit au passage, comme pour s’excuser.
L’air de dire,
pour sauver les apparences :
« C’était
trop dur, vous savez. J’espère que vous comprendrez ! »
De grâce Mademoiselle, soyez zen,
gardez votre sérénité,
je n’ai
nullement l’esprit railleur pour préconiser l’emploi du dérailleur
et me garderai
d’ajouter mon grain de sel sur le fait que vous délaissiez la selle.
Conservez ce
timide sourire
et ne concevez
nulle gêne de vous présenter devant moi à la peine
car, entre
nous, vous n’êtes pas à la chaîne.
Petit rigodon pour un guidon.
Mademoiselle
Pied-à-Terre
possède
certainement un délicat prénom.
Aussi sûr qu’il
y a une sonnette à son guidon.
Ah ! guidon… guidon.
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